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La Cathédrale St-Nicolas constitue aujourd'hui le siège de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, de son chapitre cathédral et de la paroisse St-Nicolas/St-Paul.

La cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg, de style gothique rayonnant, domine le centre de la ville médiévale de Fribourg en Suisse. Elle est construite sur un éperon rocheux surplombant de 50 mètres la rivière Sarine. (Source: wikipedia.org)

Ouverture de la cathédrale

Du lundi au samedi de 7h30 à 19h.

  • Le dimanche et les jours de fête de 9h à 21h30.

Sous réserve des cérémonies religieuses.

 

Visites guidées - visites des orgues

Les organistes titulaires vous accueillent volontiers - dans la mesure de leurs disponibilités - pour une visite des orgues (durée : 60 à 90 minutes, selon l’intérêt des participants). C’est notamment l’occasion de voir de près le grand orgue.

Il est prudent de réserver votre visite suffisamment tôt afin de pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions possibles, tout en vous rappelant que les offices à la Cathédrale restent prioritaires. Pour faire une demande, veuillez lire attentivement les informations ci-dessous et vous conformer aux indications données.

  • Visites guidées pour groupes (max. 30 personnes) : Réservation auprès de Fribourg-Tourisme.
  • Visite des orgues
    pour classes/écoles : pour une visite des orgues : Ecrire à info@cathedrale-fribourg.ch.
    Préciser dans votre demande l’âge moyen de la classe, le nombre d’élève ainsi que quelques alternatives de dates/heures
    Visites individuelles : elles sont réservées uniquement aux organistes professionnels de passage qui souhaitent visiter/jouer les instruments. Ecrire à info@cathedrale-fribourg.ch
    Veuillez noter que, pour accéder aux orgues, il y a une trentaine de marches d’escalier (accès difficile pour des personnes ayant des difficultés à se déplacer). 

Ouverture de la tour

La tour est accessible au public du 1er mars au 30 novembre selon les horaires suivants :

  • du lundi au samedi de 10h00 à 18h00 (non-stop) ;
  • le dimanche et les jours fériés de 12h00 à 17h00.

La dernière montée s'effectue 30 minutes avant la fermeture. 

Les billets s'achètent auprès des Marchands-Mercie

Tarifs

Adultes CHF 5.00
Étudiants-AVS CHF 4.00
Enfants (6-16 ans) CHF 2.00

Groupe dès 15 personnes

Adultes CHF 4.00
Étudiants-AVS CHF 3.00

 

Horaire des messes

jeudi 21 novembre 2024
18:15
Messe capitulaire
vendredi 22 novembre 2024
17:00
Confessions
18:15
Messe capitulaire
samedi 23 novembre 2024
08:30
Messe capitulaire
Saint Patron
Saint Nicolas
Adresse
Rue des Chanoines, 1700 Fribourg
Année de construction
1283

Histoire

Charte

Une ancienne Charte de la ville mentionne une église paroissiale Saint-Nicolas sise en ville de Fribourg en 1177. La même charte confirme l'existence d'un cimetière aménagé autour de l'église.

L'église St-Nicolas a été consacrée en 1182 par l'évêque de Lausanne, Roger de Vico Pisano.

C'est en 1370, qu'un décret du Conseil donne le coup d'envoi à la construction de la tour. Pour dégager les moyens financiers nécessaires à la réalisation, le Conseil stipule que lors de successions d'importance les héritiers doivent verser l'équivalent en numéraire de la valeur du vêtement le plus précieux du défunt, comme à Fribourg-en-Brisgau. En 1490, la construction de la tour est achevée. Il aura fallu cent ving années pour construire la tour la plus élevée de la Confédération helvétique. Un vrai gratte-ciel à l'époque !

La nef de la Cathédrale St-Nicolas est librement accessible durant la journée. Le chœur et le trésor peuvent être visités sur demande auprès de la Cure de St-Nicolas (cliquez ici). La montée à la tour est possible du 1er mars au 30 novembre. Des visites payantes sont proposées par Fribourg Tourisme (cliquez ici). Il est également possible de demander une visite pastorale gratuite en passant par le site internet du Chapitre cathédral de St-Nicolas (cliquez ici).

 

Fondation

En l'absence de charte de fondation, les recherches historiques ont retenu la date de 1157 pour la fondation de la ville de Fribourg par le duc Berthold IV de Zaehringen.

Le 6 juin 1182, l'évêque de Lausanne, Roger de Vico Pisano consacre l'église, qui était certainement encore en construction. Cette dédicace est rappelée liturgiquement le 26 août dans le calendrier diocésain. Contrairement à d'autres fondations semblables, l'église acquiert rapidement une certaine autonomie au plan canonique. Elle ne dépendra jamais d'une des paroisses alentours. 

Dédicace

Culte de Saint Nicolas de Myre

Une lettre écrite par le duc Berthold IV de Zaehringen au prieuré de Payerne en 1177 mentionne la fondation d'une église ayant Saint Nicolas de Myre pour patron (ci-contre : la statue de Hans Geiler, vers 1515). 

 

Un lien avec les chanoines augustins établis au col du Grand-Saint-Bernard par saint Bernard de Menthon au XIe siècle aurait déterminé le choix du saint patron. A cette époque que le culte de saint Nicolas de Myre a connu une importante diffusion sur les voies de communication du plateau suisse, d'autant que les chanoines y disposaient de plusieurs maisons, dont certaines dédiées à saint Nicolas comme Sévaz et Semsales. Un prieuré est d'ailleurs aussi attesté à Fribourg dès 1228.

Très populaire dans l'Orient chrétien

Au IVe siècle, saint Nicolas fut évêque de la ville de Myre, en Lycie, au sud-ouest de la Turquie actuelle. En 325, il aurait participé au premier concile œcuménique de l'Eglise, à Nicée. La sainteté de sa vie favorisa la vénération des fidèles et son culte devient très populaire dans l'Orient chrétien au début du Moyen Âge.

Le culte du Saint

En 1087, des marins de la ville italienne de Bari montèrent une expédition pour s'emparer des précieuses reliques du saint. Ils les mirent à l'honneur dans une basilique qui devint un important centre de pèlerinage, à partir duquel le culte du saint se répandit dans l'Occident chrétien.

En Suisse

La vénération de saint Nicolas fut favorisée par les chanoines du Grand-Saint-Bernard, dont c'est un des saints patrons. Ils jalonnèrent les routes suisses de prieurés, et c'est sans doute ainsi que l'évêque de Myre fut connu à Fribourg. Il est le patron de la ville depuis sa fondation vers 1157, et de l'église paroissiale consacrée en 1182.

Saint Nicolas de Myre 

Saint Nicolas de Myre est le patron secondaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, le patron principal de la ville et du canton de Fribourg ainsi que le titulaire de la Cathédrale de Fribourg. Il est fêté le 6 décembre.

La tradition


La fête de saint Nicolas est très vive en ville de Fribourg. La tradition actuelle remonte au début du XXe siècle : des cartes postales sont éditées chaque année par le Collège St-Michel et reproduisent l’œuvre d'un étudiant (cliquez ici).

Vous trouvez également d'autres informations sur le site du Chapitre cathédral de St-Nicolas (cliquez ici).

Reliquaire de Saint Nicolas

Le monastère d'Hauterive acquit une relique du bras de saint Nicolas en 1506. Il dut la céder à la ville de Fribourg en 1514, deux ans après la création du Chapitre de St-Nicolas et l'érection de l'église paroissiale en collégiale. La précieuse relique fut placée dans un reliquaire en argent montrant un bras bénissant, celui-là même qui est exposé le jour de la fête du saint, le 6 décembre.

Légendes

De nombreuses histoires ont été rapportées sur la sollicitude du saint évêque à l'égard des plus pauvres et des enfants : il aurait délivré trois petits enfants qu'un méchant boucher voulait couper en morceaux, il aurait doté trois jeunes filles pour éviter à leur père de les vendre (d'où les trois boules d'or représentées dans la main du saint), etc.

 

 

S'il est souvent représenté en évêque de l'Eglise latine, avec mitre, crosse, chape et étole pastorale, on l'a aussi représenté en évêque de l'Eglise grecque. C'est le cas d'un tableau conservé à la sacristie de la cathédrale et exposé le 6 décembre au-dessus de la relique du saint, sur l'autel de la Nativité.

Eglise paroissiale

Un sanctuaire paroissial

L'église St-Nicolas occupe une place de choix au cœur de la nouvelle ville et constitue longtemps son seul sanctuaire paroissial, malgré l'établissement de plusieurs ordres religieux au cours du XIIIe siècle, en ville (franciscains, ermites de St-Augustin, hospitaliers de St-Jean) ou à proximité immédiate (cisterciennes de la Maigrauge). Ce n'est qu'en 1511 qu'une seconde paroisse est érigée dans l'église de la commanderie des hospitaliers de St-Jean, au bord de la Sarine. A l'extinction de la dynastie des Zähringen, en 1218, celle des comtes de Kibourg reprend la suzeraineté sur la ville et donc sur l'église St-Nicolas. En 1249, un document confirme les franchises de la ville, la Handfeste, qui laisse aux bourgeois le droit d'élire leur curé et d'être enterrés en ville dans le cimetière entourant l'église.

La situation change en 1277, lorsque la dynastie des Habsbourg obtient la suzeraineté et les droits. Il a fallu une trentaine d'années aux bourgeois de Fribourg pour les retrouver, à la faveur d'une crise dynastique, et la ville a sans doute été la première à pouvoir exercer en Suisse le droit de collature de l'église paroissiale. Entre-temps, les travaux de la nouvelle église St-Nicolas ont commencé. O s'accorde sur la date de 1283 pour situer les débuts du chantier de l'édifice gothique. 

Des fondations d'autels assurent dès le XIIe siècle les prébendes pour l'entretien des prêtres. En 1382, on compte sept vicaires, puis douze prêtres en 1417 et près de dix-huit en 1464, avec le même nombre d'autels, appartenant à des corporations et à des familles. L'église est pourvue d'orgues (1426-1428), de vitraux (1423 puis 1461-1462 pour la rosace) et de stalles pour le clergé (1462-1465). 

Eglise collégiale

A la fin du XVe siècle, plusieurs clercs de St-Nicolas cumulent des charges à Fribourg et dans d'autres villes tandis que des paroisses de la région sont incorporées à celle de St-Nicolas, de sorte que l'église paroissiale fonctionne déjà de facto comme une église collégiale. Ce statut, acquis par de nombreuses villes impériales à la fin du Moyen Âge, a été conféré à l'église St-Vincent de Berne en 1484, ce qui encourage les autorités fribourgeoises à entreprendre des démarches auprès du pape. En 1512, l'avoyer Peter Falk obtient le privilège du Pape Jules II, confirmé par son successeur Léon X.

Le Chapitre collégial de St-Nicolas est ainsi constitué : il compte trois dignitaires – un prévôt élu par le Conseil des Deux-Cents et investi par le pape, un doyen et un chantre – et douze chanoines. L'indépendance vis-à-vis de l'évêque de Lausanne est manifeste. Elle a été renforcée par la Réforme puisque même si Fribourg demeure catholique, elle aide les Bernois à prendre en pays de Vaud les possessions de l'évêque – en se servant aussi au passage. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la Contre-Réforme s'appuye largement sur la collégiale St-Nicolas et son clergé, désormais l'une des principales institutions ecclésiastiques du diocèse de Lausanne. On entreprend une réforme du clergé, on renforce la vie spirituelle et on accueille les jésuites pour favoriser la création du collège St-Michel.

 

L'évêque de Lausanne, en exil depuis 1536, est enfin admis à résider à Fribourg en 1601, mais doit renoncer à toute prétention temporelle et ne disposera pas d'un véritable chapitre cathédral. Le Chapitre collégial de St-Nicolas assure cette prérogative sans disposer pour autant d'un tel statut juridique. La situation perdure jusqu'à l'invasion des troupes révolutionnaires françaises et la fondation de la République helvétique en 1798. Deux ans plus tard, canton et ville de Fribourg sont séparés : le premier conserve le bâtiment – ce qui est toujours le cas – et la seconde, son droit d'élection du curé. Les prérogatives de la ville ont été supprimées en 1894 et le curé est désormais élu par les bourgeois catholiques. En 1920, le conseil de paroisse prend le relais de la ville pour la gestion administrative et financière. De 1817 à 1915, plusieurs tentatives du chapitre, du canton et de l'évêque ont été entreprises pour régler la situation canonique de l'évêque, mais sans succès.

Eglise cathédrale

Chapitre cathédral

Ce n'est qu'en 1924 que la collégiale devient cathédrale du diocèse nouvellement nommé de Lausanne, Genève et Fribourg. Le chapitre collégial devient simultanément chapitre cathédral et remplace l'ancien chapitre du diocèse de Lausanne. La même année, le droit d'élection du curé est confié aux électeurs catholiques de la ville – privilège abandonné en 1972, suite au concile de Vatican II – et le chapitre doit céder ses droits sur les paroisses qui lui sont encore incorporées.

  

L'église St-Nicolas est restée le siège de la paroisse du même nom, mais son territoire a changé en raison de la création de nouvelles paroisses. Le quartier des Planches, avec l'érection de la paroisse St-Jean, a été détaché de la paroisse de Tavel en 1511, et la rue des Forgerons de celle de Guin en 1570. Le mouvement est relancé en 1872 avec la création des rectorats de St-Maurice, dans le quartier de l'Auge, et de St-Pierre, dans le quartier des Places – rectorats qui vont devenir paroisses en 1924 – puis l'érection des paroisses du Christ-Roi en 1943, dans le quartier de Pérolles, et de Ste-Thérèse en 1960.

La Cathédrale St-Nicolas constitue aujourd'hui le siège de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, de son chapitre cathédral et de la paroisse St-Nicolas/St-Paul.

La cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg est construite dans le style gothique rayonnant. Elle domine le centre de la ville médiévale de Fribourg. Construite sur un éperon rocheux, elle domine de 50 mètres la rivière de la Sarine.

Le Saint Patron est Saint Nicolas de Myre. Elle dessert le quartier du Bourg, du Schönberg, le quartier d'Alt et Bourguillon.

Architecture

Les travaux de la nouvelle église St-Nicolas, qui succède au premier sanctuaire roman bâti peu après la fondation de la ville, débutent selon toute vraisemblance en 1283 et durent jusqu'à la fin du XVe siècle. L'édifice comporte trois nefs, sans transept, et a été principalement construit en molasse gris-vert.
 


Les dernières études

La construction de l'édifice révèle la chronologie suivante : entre 1283 et 1300, murs du chœur à chevet plat et bas des deux dernières travées des bas-côtés ; entre 1300 et 1320, voûtes du chœur, ancienne tour du chœur et murs des deux dernières travées ; entre 1310 et 1340, parois des travées de la nef (sauf une travée au nord) ; entre 1340 et 1350, paroi de la travée restante au nord, mise sous toit de la nef, portail sud ; entre 1370 et 1430, première travée, premier étage et début du deuxième étage de la tour d'entrée, charpente et voûtes de la nef, portail de la tour d'entrée ; entre 1470 et 1490, fin du deuxième étage, troisième et quatrième étages de la tour d'entrée. Entre temps, on a élevé la chapelle dite du Saint-Sépulcre et démonté la tour du chœur délabrée ainsi que l'ancienne église romane, au fur et à mesure de l'avancement des travaux.

Les dimensions imposantes du corps de l'édifice (élévation à trois étages du chœur et de la nef et de la tour (la plus haute de la Confédération d'alors et l'une des plus hautes en Europe) ainsi que les éléments retenus sur le modèle de la cathédrale de Lausanne (triforium, deux tours) démontrent la volonté d'édifier une église rayonnant au-delà de ce que son caractère paroissial suggère a priori.

 

La Tour

Nombre de marches : 365
Hauteur de la tour : 74 mètres
Poids total des cloches : 16'471 kg

La construction de la tour d'entrée commence vers 1370. En 1430, les deux premiers étages sont achevés. Cela permet l'élévation des voûtes de la nef. Après une interruption, les travaux reprennent en 1470 pour s'achever en 1490 avec les deux derniers étages – mais sans flèche – pour une hauteur de 76 mètres. L'élévation de la tour est inspirée de celle de Fribourg-en-Brisgau (même si on a ajouté un porche au-dessus du portail), parmi d'autres influences Strasbourg et Prague, par exemple.

Le rez-de-chaussée dispose à l'intérieur d'un narthex à arcatures aveugles et à l'extérieur d'un portail aménagé dès 1380, dont la statuaire a été complétée sur près d'un siècle ; la chapelle du Saint-Sépulcre, située sur le côté sud de la tour, a été édifiée dans la première moitié du XVe siècle. Le deuxième étage comporte un porche sur l'extérieur ainsi qu'une grande rosace et une chapelle St-Michel (actuellement salle du trésor), autrefois visibles depuis la nef (avant l'aménagement de l'orgue baroque puis de l'orgue romantique). Du troisième au quatrième étages (première et deuxième chambre des cloches), on passe subtilement du plan carré au plan octogonal. L'originalité de la tour tient au fait qu'elle est dépourvue de flèche, mais les avis divergent pour en expliquer les raisons.

Office du tourisme - lien

Choeur

Le chœur érigé entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècles comporte un chevet plat (comme à Romont et Moudon) et sa dernière travée est surmontée d'une tour carrée (comme à Estavayer-le-Lac, Payerne et Romont) à laquelle on accède par l'escalier à vis encore visible à l'extérieur, au nord-est. Cette tour a été démontée dans la seconde moitié du XIVe siècle en raison de son état de délabrement. Il semble toutefois que ces travaux n'ont pas suffi car, au début du XVIIe siècle, des fissures sont apparues dans les voûtes du chœur.

Entre 1627 et 1630 (cette dernière date est visible au-dessus de la fenêtre centrale du chœur), après avoir hésité à consolider les murs, les autorités choisissent de reconstruire le chœur. L'intégration des nouveaux murs aux anciens laisse apparaître deux nouvelles travées et une abside à trois pans d'octogone surmontée d'une flèche, mais sans aucun décor, ni intérieur, ni extérieur. Seule la voûte est décorée. Les clefs de voûte centrales présentent les armoiries de l'Etat de Fribourg, la Vierge Marie, saint Nicolas de Myre, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Barbe et saint Charles Borromée. Les autres clefs de voûtes comportent les armoiries des trente-deux membres du Petit Conseil, le gouvernement patricien de l'époque.

Chapelles

Mise en place des chapelles

Lors de la construction initiale, les murs latéraux de la nef ne sont pas alignés sur le front des contreforts mais sur les piliers à l'intérieur de l'édifice, de sorte qu'il n'existe aucun espace pour des chapelles latérales – hormis pour celle du Saint-Sépulcre, coincée sur le côté sud de la tour. Cependant, comme dans d'autres églises, la générosité de l'Etat, de familles ou de confréries permet l'édification de huit chapelles latérales entre 1515 et 1759. Leur construction a toujours essayé de respecter au mieux le caractère gothique de l'église St-Nicolas. La dernière chapelle a été aménagée par l'avoyer Peter Falk dès 1515 sur le côté sud de la cinquième travée (aujourd'hui autel du Sacré-Cœur). La deuxième, aux frais de l'Etat et en l'honneur de la Vierge Marie, se situe du même côté depuis 1663, mais dans la travée précédente. Les six autres chapelles ont été édifiées au milieu du XVIIIe siècle.

 

La chapelle Mossu, ou chapelle du Saint-Sépulcre et de Saint-Laurent, a sans doute été intégrée entre les contreforts sud de la tour d'entrée de l'église St-Nicolas vers 1430 puis mise sous toit en 1457, à l'instigation de Jean Mossu, bourgeois de Fribourg et recteur de la fabrique de St-Nicolas. De plan irrégulier, elle est éclairée par deux fenêtres : la plus grande comporte un magnifique remplage à mouchette qui manifeste l'influence d'une famille d'architectes de renom, les Parler, qui ont œuvré en de nombreuses églises du Saint-Empire et notamment en la cathédrale St-Guy de Prague, entre le XIVe et le XVe siècles. La chapelle est liée au patronage de saint Laurent, dont la statue figure au-dessus de l'autel. Elle abrite depuis le milieu du XVe siècle un groupe de statues représentant la mise au tombeau du Christ. L'aménagement intérieur a subi plusieurs transformations. Suite au constat de fissures dans les murs de la tour, on divise la chapelle en deux étages en 1646. Ce n'est qu'en 1942 qu'on supprime la voûte et l'étage baroque, remet en place la mise au tombeau et installe l'autel dans la travée sud-est.

Sacristie

La première sacristie, au sud de la première travée du chœur, a été reconstruite en 1632 sur deux étages. 

L'édification de la seconde date de 1674. Les deux pièces sont voûtées.

Leur façade a été transformée dans le style néogothique au milieu du XIXe siècle. L'accès au chœur s'effectue initialement à travers les stalles (condamné au milieu du XVIe siècle), et l'accès à la nef par une porte située à l'emplacement de l'actuel autel du Sacré-Cœur (condamné dans la deuxième moitié du XIXe siècle). Actuellement, l'unique accès s'effectue par le chœur.

L’ambon 

Travail artistique

Les œuvres de Georges Schneider sont en bronze cuivré. Les faces latérales de l'autel représentent des scènes liées à l'Exode : le Peuple de Dieu en marche dans le désert (du côté des fidèles), Moïse faisant jaillir l'eau du rocher, préfigurant le Christ, fontaine de la vie (du côté du chœur), la montagne du Sinaï, lieu de jonction du ciel et de la terre (du côté de l'évangile) et la ville de Fribourg. L'ambon présente le feu de la Pentecôte symbolisant le don des langues. Le chandelier pascal évoque une figure d'ange.

Les autels latéraux

Des autels latéraux ont été érigés dans l'église St-Nicolas dès la première moitié du XIVe siècle, dont l'état est connu grâce à des listes établies lors des visites épiscopales ou pour en établir la collature : on en compte près de dix-sept en 1453, dix-huit en 1552, puis vingt-et-un en 1599, en 1687 et au milieu du siècle suivant. Ils ont été placés dans les chapelles latérales édifiées entre le XVIe et le XVIIIe siècle ou accolés aux piliers de la nef (hormis celui de la chapelle du Saint-Sépulcre).

On procède à une réorganisation au milieu du XVIIIe siècle, précédée par la reconstruction du maître-autel. Les autels latéraux situés contre les piliers sont supprimés et on entreprend la construction de nouveaux autels dans les chapelles latérales, pour aboutir à treize autels en tout (le maître-autel dans le chœur, l'autel de saint Martin devant les grilles, celui de saint Laurent dans la chapelle du Saint-Sépulcre et dix autels latéraux dans la nef). Il en reste douze, après la suppression de celui de saint Martin (cliquez sur le nom de l'autel pour faire apparaître l'image) :
 

Autel de la Vierge puis de la Nativité (sommet de l'allée latérale de gauche), par Johann-Jakob et Franz-Joseph Moosbrugger (1751-1754), lié aux charpentiers. Adoration des bergers et Apparition de la Trinité à saint François de Paul, de Joseph Sauter (1753).
Autel de saint Jean l'Evangéliste puis de sainte Barbe (quatrième chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Tableau représentant la sainte en compagnie de l'évangéliste saint Matthieu et cartouche représentant saint Marguerite d'Antioche, de Joseph Sauteur (1752).
Autel de saint Etienne puis de saint Josse (troisième chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Tableau représentant le saint et, à l'attique, Saint Jérôme méditant, de Joseph Sauteur.
Autel des Rois Mages (deuxième chapelle), du cordelier Anton Pfister (1750). Adoration des Mages de Paul Deschwanden (1868) et, à l'attique, trigramme du Christ. Le caveau funéraire de la famille de Diesbach se trouve au-dessous de la chapelle (accès par la rue des Chanoines).
Autel des saints André et Claude puis de saint Sébastien (première chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754), lié aux tireurs. Tableau représentant saint Sébastien avec les saints Antoine l'Ermite et André et, à l'attique, un saint évêque, de Joseph Sauteur (1752).

Autel de saint Jacques puis de la Sainte-Croix, actuellement du Saint-Sacrement (sommet de l'allée latérale de droite), des frères Moosbrugger (1751-1754), lié aux cordonniers. Sainte Cène et Lapidation de saint Etienne, de Joseph Sauteur (1753).
Autel de l'Agonie de Jésus au Mont des Oliviers puis du Sacré-Cœur (quatrième chapelle), datant de 1875. Sacré-Cœur de Jésus de Paul Deschwanden (1873).
Autel du Saint-Sépulcre puis de Notre-Dame-des-Victoires ou de Notre-Dame-de-Divine-Protection (troisième chapelle), de Jean-François Doret (1789), sous le patronage de l'Etat. Tableau représentant l'action de grâce des magistrats de Fribourg après la première bataille de Villmergen en 1656, de Simon Göser (1788).
Autel de saint Michel puis de sainte Anne (deuxième chapelle), du cordelier Anton Pfister (1751). Sainte Anne avec la Vierge Marie de Paul Deschwanden (1845) et, à l'attique, Saint Georges terrassant le dragon de Melchior Eggmann (1751).
Autel de saint Antoine ou de saint Sylvestre (première chapelle), des frères Moosbrugger (1751-1754). Baptême de Constantin par le pape Sylvestre et, à l'attique, Saint Joseph à l'Enfant, de Joseph Sauteur (1752).

Les orgues de la cathédrale

Histoire

Deux emplacements ont été utilisés pour l'installation des orgues.

Devant la chapelle St-Michel, au premier étage de la tour d'entrée, le premier orgue attesté a été installé entre 1426 et 1428 par Conrad Wolf ; il est remplacé en 1636 par un autre instrument, plus grand, dû à Niklaus Schönenbühl (1600-1668), lui-même remplacé entre 1824 et 1834 par le grand orgue d'Aloys Mooser.

Dans le chœur, contre le mur sud, un premier orgue a été installé en 1485 ; il a été remplacé au XVIIe siècle par une œuvre du même Schönenbühl, déplacé en 1659 dans le chœur de la collégiale d'Estavayer et remplacé par l'orgue de chœur de Sebald Manderscheidt.

 
Les concerts
Ecouter l'orgue - Archives

Orgue de choeur

Il est l'œuvre du facteur d'orgue de Nuremberg Sebald Manderscheidt (1620-1685), l'actuel orgue de chœur remplace celui de Niklaus Schönenbühl, endommagé par la grêle en 1653 et vendu au clergé d'Estavayer en 1659 – le buffet et les éléments décoratifs de cette œuvre désormais staviacoise en font d'ailleurs le plus ancien orgue du canton. Prenant pour modèle l'orgue conçu pour l'église franciscaine de Lucerne, Manderscheidt réalise son œuvre entre 1655 et 1657, sur la base d'un contrat prévoyant un instrument de onze jeux répartis entre le clavier manuel et le pédalier. La réalisation finale s’enrichit d’un second clavier de six registres tandis que l’autre clavier en a comporté un de plus que prévu.

Transformations

Une vox humana est ajoutée au milieu du XVIIIe siècle ; en 1882, la maison Spaich de Rapperswil réduit la composition à un seul clavier, crée une nouvelle console et modifie les sommiers ; en 1958, Heinrich Pürro allège la composition romantique et crée une traction mécanique. On constate toutefois dès 1973 le mauvais état de l'orgue et un état détaillé dressé en 1984 propose une restauration de l'état original, qui ne se concrétise qu'entre 1996 et 1998 : la manufacture d’orgue Kuhn fut alors mandatée pour démonter l'instrument et reconstituer les parties manquantes – dont la soufflerie, actuellement logée dans la sacristie supérieure – sur la base d'orgues encore existantes de Manderscheidt.

Aujourd'hui

L'état actuel, c'est-à-dire celui – reconstitué – de 1657, présente une tribune et un buffet articulé en cinq compartiments, de facture italienne, sans doute dû à l'atelier du sculpteur fribourgeois Jean-François Reyff. L'instrument à tempérament mésotonique a un diapason de 423 Hz à 17°C et comporte trois soufflets cunéiformes actionnés par des cordes ou mus alternativement par le souffle d’un électro-ventilateur. Les deux claviers manuels s'étendent du do1 au do5, avec une première octave « courte » et des touches brisées pour ré dièse/mi bémol et sol dièse/la bémol, sauf le sol dièse4 ; la pédale s'étend du do1 au la2, avec une première octave « courte », sans touches brisées. Les jeux sont les suivants :

Positif (premier clavier) : Copula 8’, Principal 4’, Fleüten 4’, Octave 2’, Zimbel 1 1/3' 2 rangs, Regal 8’.

Grand Orgue (deuxième clavier) : Principal 8’, Secund Principal 8’, Fiffera 8’ (depuis le do3), Coppel 8’, Octave 4’, Fleüten in Octava 4’, Fleüten in Quint 2 2/3’, Super Octava 2’, Quint 1 1/3’, Mixtur 1’ 3 rangs.

Pédale : Sub Bassus 16’, Posaune 8’.

 

Grand orgue

Au début du XIXe siècle, l'orgue de la tribune de Schönenbühl est en mauvais état. La foudre qui a frappé la tour en 1822 met en avant la construction d'un nouvel instrument mais une convention n'a été passée qu'en 1828 entre le facteur d'orgue fribourgeois Aloys Mooser et la ville de Fribourg. Mooser a entre-temps installé une scie près de son moulin, dans la vallée du Gottéron, pour couper les arbres nécessaires à son œuvre. La construction n'est pas sans difficultés, notamment en raison de la hauteur de la tribune, et l'inauguration prévue en 1832 a dû être reportée à Pâques 1834. Le buffet néogothique à cinq tourelles a été agrémenté d'une balustrade du même style due à l'artiste Niklaus Kessler. A son achèvement, ce grand orgue, mêlant la facture d’orgue de la fin du classicisme français et du début du romantisme allemand, compte parmi les plus renommés d'Europe et même, selon certains visiteurs, du monde ; il constitue l'une des attractions de la ville avec le grand pont suspendu enjambant la Sarine.

Claviers

L'orgue compte quatre claviers et un pédalier partagé en grande et petite pédales. Le grand orgue et le grand positif sont basés sur des 16’ alors que le petit positif et l'écho le sont sur des jeux de Montre en 8’. Les accouplements sont mécaniques : à tiroir pour la grand positif et le grand orgue, à l’aide des lions sculptés en ivoire sur les bords du clavier et à tirant manuel pour le grand orgue et la pédale. Un tremblant à vent clos peut être utilisé pour le petit positif et l'écho.  

Rénovations

Les réaménagements ne manquent pas (1852, 1859/1860, 1867/1868, 1871/1872, 1900). En 1912, il a été profondément modifié : la traction mécanique a été abandonnée au profit du système pneumatique et un nombre important de jeux ont été ajoutés. Dès les années 1960, l’état du grand orgue laisse à désirer et des modifications sont apportées en 1960 et 1966. Une expertise conduite en 1968 demande s'il faut restaurer l'instrument ou le remplacer purement et simplement – l'idée a déjà été émise précédemment dans le but de dégager la rosace. La première solution est choisie et les travaux sont confiés à la maison Neidhart-Lhôte en 1974. Mais la découverte de plusieurs éléments datant de l'époque de la construction de l'instrument décida le Conseil de paroisse, en 1979, à restaurer et reconstruire intégralement l'orgue dans son état originel. L'achèvement des travaux, en 1982, aboutit à la restitution, moyennant quelques exceptions, de la composition de 1834, avec notamment la réintégration des claviers d'origine et la restauration de la traction et du tirage des jeux.

Les jeux sont les suivant :

Petit positif (premier clavier, do1-fa5) : Montre 8’, Bourdon 8’, Viole 8’, Solicional 8’, Prestant 4’, Calcan 4’, Flûtebouchée 4’, Quinte-flûte 4’, Dulciane 4’, Flageolet 2’, Cornet 8’, Cromorne 8’, tremblant (à vent clos).

Grand Orgue (deuxième clavier, do1-fa5) : Montre 16’, Bourdon 16’, Principal 8’, Octave 8’, Bourdon 8’, Gambe 8’, Prestant 4’, Dulciane 4’, Doublette 2’, Fourniture 2’, Cymbale 2’, Scharf 1’, Grandcornet 16’, Petitcornet 8’, Trombone 8’, Clairon 4’.

Grand positif (troisième clavier, do1-fa5) : Quintadène 16’, Principal 8', Secondprincipal 8’, Flûtedouce 8’, Gambe 8’, Octave 4’, Flûte 4’, Flûteàcheminée 4’, Nasard 3’, Doublette 2’, Flageolet 1’, Fourniture 2’, Cornet 8’, Trompette 8’.

Echo (quatrième clavier, do1-fa5) : Montre 8’, Bourdon 8’, Solicional 8’, Flûte 4’, Quinte-flûte 4’, Flageolet 2’, Cornet 8’, Voixhumaine 8’, tremblant (à vent clos).

Grande pédale (do1-fa3) : Bas-bourdon 32’, Sous-basse 16’, Octave 8’, Prestant 4’, Bombarde 16’, Trombone 8’.

Petite pédale (do1-fa3) : Montre 16’, Principal 8’, Flûte 8’, Prestant 4’, Trompette 8’. 

• Tirasse Grand orgue/pédale (copule). 

• Accouplement Grand positif/Grand orgue (III/II) à tiroir. 

• Traction des notes et tirage des jeux: mécanique.

Le trésor

Le trésor de l'église St-Nicolas s'est constitué au fil des siècles par des donations des autorités fribourgeoises ou de différents mécènes dont les armes figurent parfois sur les dons.

 

Reliques

Le trésor a compté de nombreuses reliques, soit corporelles (les restes d'un saint, par exemple), soit par contact (des objets entrés en contact avec un saint). Les listes établies montrent l'extraordinaire richesse de l'église St-Nicolas et renseignent sur la foi de ceux qui y ont prié au cours des siècles. Ainsi celle de 1491 mentionne-t-elle plus d'une cinquantaine de reliques relatives au Christ (habit, instruments de la passion, crèche, suaire, etc.), à la Vierge Marie (vêtement, lait, etc.) ou à des martyrs et des saints (cheveux, doigts, bras ou autres ossements). Un certain nombre de reliques douteuses ont disparu.

Constitution

Les autorités gardent longtemps le contrôle du trésor et l'enrichissent régulièrement notamment par le biais du recteur de la fabrique de St-Nicolas. Des inventaires sont  régulièrement établis. La trace la plus ancienne remonte à la seconde moitié du XVe siècle. Le trésor comprend des vases et des objets liturgiques, des reliques, des parements et des livres liturgiques ainsi que différents objets précieux. Sa constitution s'est effectuée en plusieurs étapes et les vicissitudes de l'histoire ne l'ont pas épargné.

Inventaire

L'achèvement de l'église et l'érection du chapitre collégial ont ouvert une période de riches contributions, particulièrement de nombreuses pièces d'argenterie (œuvres Renaissance et baroques). Au XVIIIe siècle, de nombreux vêtements et objets liturgiques sont renouvelés ou restaurés (œuvres Régence, roccoco et Louis XV, qui dominent l'inventaire). Pour l'orfèvrerie, les pièces de facture fribourgeoise sont les plus nombreuses, à côté d'œuvres d'Augsbourg, de grande qualité. Durant la période révolutionnaire, l'Etat de Fribourg a dû faire fondre un peu moins d'une centaine de kilos d'argent pour faire face aux contributions de guerre. La plupart des grandes pièces ont disparu à cette occasion. Le trésor est conservé dans les sacristies. Il est aujourd'hui réparti entre la chapelle St-Michel (au premier étage de la tour), le Musée d'art et d'histoire et la prévôté.

Autres oeuvres - inventaire

Il n'est pas possible de présenter toutes les œuvres du trésor, qui compte près d'une trentaine de calices, des ciboires, des ostensoirs – dont le grand ostensoir baroque de plus d'un mètre de haut – des burettes, des plateaux et des aiguières, des croix et de nombreux chandeliers, des encensoirs et des navettes ainsi que des chapes, des chasubles et des dalmatiques.

Mise au tombeau

Chapelle du Saint-Sépulcre

La chapelle du Saint-Sépulcre abrite une œuvre d'importance européenne : un groupe de treize statues grandeur nature, en molasse polychrome, figurant la mise au tombeau du Christ après sa mort sur la croix. En fait, plutôt que la transposition de l'épisode transmis dans les évangiles, il semble qu'elle figure plutôt une « levée de corps ». Ce genre de représentation remonte à l'art byzantin de la fin du premier millénaire.

Particularité

La particularité de la mise au tombeau fribourgeoise tient à son caractère monumental et au fait qu'elle figure parmi les premières manifestations de ce genre en Europe. C'est sans doute Jean Mossu, bourgeois de Fribourg et recteur de la fabrique de St-Nicolas, qui est à l'origine et de la chapelle qui porte son nom et de cette mise au tombeau. La date de 1433, gravée sur la table du sarcophage, n'indique pas forcément la date d'achèvement du groupe. Le groupe de statues occupe l'emplacement actuel depuis 1942.

Nouveau reliquaire

La fête liturgique de saint Pierre Canisius est célébrée le 27 avril. Il est né, il y a 500 ans, le 7 mai 1521. Sa dépouille a reposé en l'église Saint-Michel de Fribourg. Là où il termina sa vie. La nouvelle Province d'Europe Centrale des Jésuites, qui regroupera les anciennes Provinces d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et de Lituanie, sera fondée le 27 avril. A cette occasion, un nouveau reliquaire de saint Pierre Canisius a rejoint celui de saint Nicolas de Myre et de saint Nicolas de Flue, dans la chapelle du Saint-Sépulcre de la cathédrale de Fribourg.

Le bras de Saint Nicolas de Myre

L'une des reliques les plus précieuses, encore vénérée de nos jours, est le bras de saint Nicolas de Myre, patron de l'église. Elle avait été ramenée de Rome à l'abbaye d'Hauterive au début du XVe siècle mais les autorités fribourgeoises souhaitaient vivement qu'elle leur fut remise. Ils intervinrent auprès du Pape Jules II qui, en 1505, ordonna qu'elle leur fut remise, ce qui fut fait l'année suivante. Un reliquaire en forme de bras, exécuté aux alentours de 1514, en argent, renferme depuis lors l'humérus du saint évêque. Le socle, qui porte les armes du donateur Hans Furno, chancelier du duché de Savoie, a été renouvelé en 1758. Ce bras-reliquaire est présent dans les armes du Chapitre collégial de St-Nicolas.

Peintures sur les voûtes

Les peintures des voûtains et les clés de voûte sont consécutives de la mise sous toit de la chapelle du Saint-Sépulcre dans les années 1450. La première grande voûte, à l'entrée, comporte quatre anges portant les instruments de la passion et une clé de voûte aux armes de Jean Mossu. La seconde grande voûte, au-dessus de la mise au tombeau, présente quatre anges jouant de l'orgue portatif, de la harpe, du luth et du triangle, ainsi que les armes de la seigneurie de Chenaux, à Estavayer, en référence à la famille de la veuve de Jean Mossu. La petite voûte qui la jouxte, près de la grande verrière, présente un décor semblable avec des anges jouant du psaltérion, de la viole, des timbales et, vraisemblablement, de la harpe.  

Les quatre paroles de l'ange aux femmes au tombeau du Christ

Sur la petite voûte située au-dessus de l'autel de saint Laurent figurent, outre les armes de la famille Mossu, les quatre paroles de l'ange aux femmes qui se sont présentés au tombeau du Christ, le matin de Pâques : Quem quaeris (Qui cherches-tu), Non est hic (Il n'est pas ici), Surrexit (Il est ressuscité), Pax vobis (La paix soit avec vous). Les peintures ont été restaurées – et celles de la voûte aux quatre paroles, entièrement repeintes – en 1942 par Antoine Claraz, lors de la restauration de la chapelle.

Tableaux de la nef et du choeur  

Trente-quatre tableaux réalisés en 1651 par des peintres bourguignons réfugiés à Fribourg – dont Claude Fréchot – décorent le vaisseau central de la nef. Leur qualité a laissé à désirer dès leur exécution. De chaque côté des fenêtres hautes se tiennent dix-huit portraits en pied des prophètes tandis que les écoinçons des arcades comportent seize portraits en buste des douze Apôtres et des quatre Docteurs de l'Eglise latine, ornés des armoiries des familles régnant alors. Ce programme iconographique qui a contribué à la baroquisation de la collégiale St-Nicolas fait peut-être référence aux vitraux médiévaux. On trouve d'autres œuvres dans la chapelle du Saint-Sépulcre et dans les chapelles latérales.

Deux grands tableaux ornent le mur nord du chœur : ils représentent, dans des cadres Renaissance, un Christ ressuscité apparaissant à saint Pierre et un Christ vainqueur de la mort et sont dus Français Nicolas de Hoey (fin du XVIe siècle). D'autres tableaux se trouvent contre les boiseries du chœur et dans les sacristies.

Restauration - Découvertes récentes

Durant le deuxième semestre 2011, la restauration de la première chapelle de gauche, dans la nef, a mis à jour les restes d'une peinture murale datée de la première moitié du XIVe siècle, derrière et à côté de l'actuel autel de la Nativité (anciennement autel de la Vierge Marie).

On y voit notamment Abraham portant les élus en son sein ainsi que les saints Michel, Christophe et Maurice et, avec les trois jeunes filles qu'il a dotées, saint Nicolas de Myre.

Vitrail religieux Art Nouveau

Le peintre-verrier Józef Mehoffer exécute les vitraux entre 1894 et 1936. Cet artiste est l'un des premiers maîtres qui ont renouvellé la technique du vitrail. 
Les vitraux constituent l'un des ensembles les plus importants du continent européen dans le domaine du vitrail religieux Art Nouveau.

Les premiers vitraux de l'église St-Nicolas

Verrières - Vitraux armoriés

Ils ont été posés au cours du XVe siècle, lors des ultimes phases de construction de l'édifice : un versement est attesté en 1423 et on sait que la rosace a été pourvue en 1461-1462. Les vitraux médiévaux ont disparus entre le XVIe et le XVIIe siècles, lors de la construction des chapelles latérales et de la reconstruction du chœur. Ils ont été remplacés par des verrières et quelques vitraux armoriés.

Les vitraux et leur histoire

Au XIXe siècle, sous l'influence de l'historicisme, la volonté des autorités de redonner à la collégiale St-Nicolas de véritables vitraux se concrétise par le rapatriement d'œuvres des environs, moyennant des modifications : en 1856, les vitraux du XIVe siècle de l'abbaye d'Hauterive, dans le chœur ; en 1876, les vitraux du XVIe siècle de l'église de Carignan, au-dessus des portes latérales ; en 1879, un vitrail de 1478 récemment retrouvé à la Chancellerie d'Etat.

Mise au concours

Ce n'est que dans les années 1890 que les membres de la Confrérie du Saint-Sacrement décide de lancer un concours pour des œuvres originales : il a été remporté, parmi vingt-six projets, par un jeune artiste polonais, Józef Mehoffer, qui a proposé un projet pour les huit fenêtres de la nef puis pour les cinq du chœur, dont la réalisation s'étendit de 1895 à 1936. Dans la seconde moitié du XXe siècle intervienrent les dernières créations. Le Chapitre cathédral de St-Nicolas commande à l'artiste Alfred Manessier des vitraux pour la chapelle du Saint-Sépulcre (1974-1976), les fenêtres hautes de la nef (1980-1983) et la rosace de la tour (1988).

Les vitraux dits de Carignan

Oeuvre

Ces vitraux font partie des œuvres rapatriées au XIXe siècle. Lorsque le clergé d'Estavayer a obtenu le droit de collature de l'église de Carignan, dans la Broye, au début du XVIe siècle, il a fait réaliser ces œuvres, achetées en 1873 et posées en 1876 dans les fenêtres situées au-dessus des portails nord et sud de la collégiale St-Nicolas. Le vitrail du portail nord présente une crucifixion encadrée de saint Jean l'Evangéliste et de la Vierge Marie. Le vitrail du portail sud comporte les saints Laurent, patron de la collégiale d'Estavayer, et Pierre, patron de l'église de Carignan (et non Clément, comme indiqué sur le socle). Les vitraux originaux ont dû être retouchés et complétés pour être intégré à leur nouvel emplacement.

Les vitraux de Józef Mehoffer

Lignes directrices de la commande

L'idée de la Confrérie du Saint-Sacrement de doter la nef de la collégiale de St-Nicolas de nouveaux vitraux, en 1892, donne les lignes directrices de la commande. Les fenêtres gothiques étant hautes et peu larges, on a choisi de faire représenter une série de saints liés à la collégiale (en particulier les patrons des nombreux autels latéraux) et quelques scènes (Saint-Sacrement, Notre-Dame-des-Victoires, Adoration des Mages, etc.).

Mise au concours

Ce n'est que dans les années 1890 que les membres de la Confrérie du Saint-Sacrement décide de lancer un concours pour des œuvres originales : il a été remporté, parmi vingt-six projets, par un jeune artiste polonais, Józef Mehoffer, qui a proposé un projet pour les huit fenêtres de la nef puis pour les cinq du chœur, dont la réalisation s'étendit de 1895 à 1936. Dans la seconde moitié du XXe siècle intervienrent les dernières créations. Le Chapitre cathédral de St-Nicolas commande à l'artiste Alfred Manessier des vitraux pour la chapelle du Saint-Sépulcre (1974-1976), les fenêtres hautes de la nef (1980-1983) et la rosace de la tour (1988).

Une vision originale

Vingt-six projets de toute l'Europe ont été envoyés pour la dernière chapelle latérale de gauche, comportant les saints Pierre, Jean l'Evangéliste, Jacques le Majeur et André. La plupart demeure assez traditionnels, dans la ligne de l'artisanat du vitrail de l'époque, mais deux propositions ont été distinguées, dont celle du jeune polonais Józef Mehoffer. Une nouvelle commande est alors passée à Mehoffer et au lucernois Balmer – qui a reçu une mention – mais c'est la vision originale du Polonais qui a été finalement conservée ; le vitrail de Balmer, installé d'abord dans la première chapelle de gauche, a été transféré en 1917 dans l'église St-Maurice, en Auge.

La création

Les huit fenêtres de la nef (120 m2), complétée en 1906 par une commande pour les cinq fenêtres du chœur (124 m2), s'étale sur près de 40 ans, de 1895 à 1936. L'entreprise fribourgeoise Kirsch et Fleckner assure la réalisation des cartons de Mehoffer. Il s'agit d'un des ensembles Art nouveau (Jugendstil) les plus importants au monde. Dans l'ordre de création (cliquez sur le nom du vitrail pour faire apparaître l'image) :
 

Les apôtres

Fenêtre des apôtres (quatrième chapelle de gauche, 1895-1986, projet du concours lancé en 1895). Les saints sont représentés en mouvement, sous des dais gothiques, avec leurs attributs : le coq du reniement pour Pierre et l'image de l'Eglise comme un bateau (au-dessus de St-Pierre de Rome), l'aigle pour Jean l'Evangéliste et la vision de l'Apocalypse, Jacques le Majeur et Hermogène le magicien, avec une représentation de la ville de Cracovie, et enfin André et la vision de la croix de son martyre. L'influence de l'historicisme laisse entrevoir l'Art nouveau (motifs végétaux, technique du cloisonnisme).
 

Notre-Dame des Victoires 

Fenêtre de Notre-Dame-des-Victoires (troisième chapelle de droite, 1896-1898). Cette commande de l'Etat de Fribourg représente la victoire de Morat en 1476. Dès sa deuxième œuvre, Mehoffer sort du cadre du concours : il n'y a plus un personnage par lancette mais une grande scène qui recouvre toute la fenêtre. Au retour de la bataille, protégés par saint Michel, des Confédérés tenant en mains les drapeaux des cantons déposent ceux de Charles le Téméraire devant la Reine des cieux entourée d'anges, surmontant une allégorie de la patrie. La frise supérieure représente les trois vertus théologales de foi, d'espérance et de charité ainsi que la vertu de force.

Les martyrs

Fenêtre des martyrs (troisième chapelle de gauche, 1898-1901). Ce ne sont pas les saints prévus au programme mais quatre martyrs : Maurice et le glaive, Sébastien et les flèches, Catherine d'Alexandrie et la roue, Barbe et la tour. En pied dans la partie centrale, ils sont représentés dans leur martyre dans la partie inférieure, enlacés de personnages féminins. Dans la partie supérieure sont représentés des figures angéliques et des corneilles (et la tour des Menuisiers de Cracovie au-dessus de sainte Barbe), surmontées de motifs floraux et de quatre pairs de jeunes gens représentant l'innocence des martyrs. Le vitrail a été primé d'une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris en 1900 et constitue la seule œuvre entièrement Art nouveau.
 

L'Eucharistie

Fenêtre de l'Eucharistie (quatrième chapelle de droite, 1898-1901). Il s'agit d'une commande de la Confrérie du Saint-Sacrement, qui a lancé le concours. A droite figure le sacrifice sur la croix du Christ, porté par deux anges : l'Eglise recueille son Précieux Sang dans une coupe ; à gauche, une adoration du Saint-Sacrement dans le sacrifice eucharistique, devant une jeune fille figurant la vertu théologale de foi et une procession d'anges thuriféraires. Un bouc pris dans un buisson d'épines fait référence au sacrifice d'Isaac, figure vétérotestamentaire du sacrifice du Christ. L'Art nouveau se même à l'art populaire : chaque recoin du vitrail est travaillé jusque dans les moindres détails (ex-voto derrière la croix, décoration florale, parement de l'autel).
 

Les mages

Fenêtre des trois rois (deuxième chapelle de gauche, 1902-1905). L'Adoration des mages, comme dans le vitrail de la victoire de Morat, occupe les quatre lancettes. Les mages, accompagnés d'un ange, déposent leurs présents aux pieds du Christ tenu par la Vierge Marie, tandis que Joseph, l'âne et le bœuf se tiennent en retrait. L'étoile de Bethléem illumine toute la scène alors qu'un ange change la louange divine. La scène inférieure est inhabituelle : le roi Hérode, accompagné de la Mort, derrière les corps des Saints Innocents, trône avec Satan et le serpent. Cette fenêtre très colorée doit beaucoup à l'art populaire, mais Mehoffer s'est aussi inspiré de représentations traditionnelles pour plusieurs figures.

Saint Georges - Saint Michel - Sainte Anne - Sainte Marie-Madeleine

Fenêtre des saints Georges, Michel, Anne et Marie-Madeleine (deuxième chapelle de droite, 1907-1910). Elle suit le programme et reprend la mise en scène traditionnelle en mêlant Art nouveau et symbolisme. Georges, en chevalier, dans des teintes sombres, délivre une princesse en tuant le dragon ; l'archange Michel, triomphant, figure en pied et dans le combat contre Satan ; Anne est surmontée de sa fille, la Vierge Marie, et du Christ bénissant, conçu de l'Esprit Saint, tandis qu'une fontaine aux symboles chrétiens coule à ses pieds ; Marie-Madeleine, endeuillée, porte le flacon de parfum au-dessus de la rose symbolisant l'ardeur de sa charité. Des anges armés et des aigles contemplant le soleil de justice surmontent les personnages.

Les saints évêques et diacres

Fenêtre des saints évêques et diacres (première chapelle de gauche, 1912-1917). Les saints occupent chacun une lancette, encadrés des vertus théologales et cardinales ainsi que de la science. Etienne, aux prises avec les Juifs, est « rempli de grâce et de force » (plenus gratia et fortitudine) ; Laurent, brûlé vif pour sa foi, est « éprouvé par le feu » (igne me examinasti) ; Martin de Tours partage sa tunique pour vêtir un pauvre, accomplissant la parole du Christ : « c'est à moi que tu l'as fait » (mihi fecistis) ; Claude de Besançon, sous les traits du Pape Léon XIII, en secourant les plus miséreux, « a accompli des miracles durant sa vie » (fecit mirabilia in vita sua). Jets d'eau et chandeliers à sept branches décorent le registre inférieur. L'Art nouveau commande l'arrière-fond mais les figures tirent vers le réalisme et sont moins stylisées qu'auparavant.

Saint Nicolas de Flüe

Fenêtre de saint Nicolas de Flüe (première chapelle de droite, 1915-1919). Elle présente en un mélange d'Art nouveau, d'arts populaire et monumental et de réalisme la vie de Nicolas de Flüe, béatifié en 1669 et patron de la Confédération helvétique. Les thèmes de la paix, de la liberté et de la patrie font écho à la Première Guerre mondiale. Une colonne centrale surmontée de deux allégories partage deux espaces consacrés à la vie familiale du saint au Flueli et à sa vie érémitique au Ranft. Au pied de la colonne, les Confédérés prêtent serment tandis que les blasons des dix premiers cantons – dont Fribourg et Soleure, entrés dans la Confédération en 1481 grâce à l'intervention du bienheureux – ornent la frise inférieure avec la devise pacifique de Nicolas de Flüe. L'Alpha et l'Oméga trônent au sommet de la composition.

La Sainte-Trinité

La création de nouvelles fenêtres dans le chœur fut avalisée en 1906 mais les travaux ne débutèrent que lorsque tous les vitraux de la nef furent réalisés, soit à la fin de la Première Guerre mondiale. Les trois fenêtres centrales, consacrées à la Sainte-Trinité, furent posées en 1926, tandis que les fenêtres représentant l'histoire de l'Eglise et de l'Etat de Fribourg ne furent mises en place qu'en 1936.

Le Père

Dieu le Père se tient dans la fenêtre centrale : de sa tête, encadrée du triangle figurant la Trinité et surmontée d'une triple couronne, sort la Création (soleil, lune, étoiles) ; une nuée de têtes d'anges ailées conduit au buisson ardent et à la révélation de son Nom : « Je suis celui qui suis » ; au pied de la fenêtre, la figure de Moïse est encadrée des tables de la loi et de l'arche d'alliance.

Le Fils

Le Fils de Dieu se tient sur la gauche de l'abside : il est représenté ressuscité, sortant du tombeau et entouré des têtes de patriarches et de prophètes, montant vers le trône aux sept chandeliers préparé pour lui ; monté aux cieux, il est présent sur terre dans son Eucharistie, tenue par deux anges, et dans sa Parole, entourée des symboles des quatre évangélistes. Le Sacré-Cœur surmonte la composition.
 

L'histoire de l'Eglise de Fribourg

La fenêtre de droite représente l'histoire de l'Eglise de Fribourg. De haut en bas sont représentés : saint Nicolas de Myre (unique apparition dans les vitraux) surmontant son bras-reliquaire dans les armes du chapitre collégial de St-Nicolas ; deux allégories représentant l'apostasie (Apostasia) et la foi (Fides), entourant un magistrat prêtant serment sur la bible, « fidèle[s] à la religion des pères » (Religioni patrum fideles) ; des figures de la Contre-Réforme catholique, les prévôts Pierre Schneuwly et Sébastien Werro, entourés du nonce apostolique Giovanni Francesco Bonomi et de saint Pierre Canisius ; la Vierge Marie, « sous le patronage [de laquelle] se tient et se tiendra Fribourg » (Sub hoc patrocinio stat stabitque Friburgum), trônant au-dessus des trois tours de la ville de Fribourg, devant laquelle sont agenouillés deux magistrats assistés d'anges ; enfin, sous les armes du Pape Pie XI, des prélats : Mgr Marius Besson, évêque du diocèse de 1920 à 1945, dont les armoiries et la devise Caritas Christi urget nos sont en contrebas, ainsi que les trois dignitaires du chapitre, le prévôt Jean Quartenoud, le doyen Gustave Brasey et le chantre Louis Waeber ; ils sont entourés de chanoines agenouillés représentant l'ancien chapitre collégial et le nouveau chapitre cathédral, avec leurs armoiries et leurs dates d'institution respectives.

Le Saint-Esprit

Le Saint-Esprit se tient sur la droite de l'abside : il est représenté sous les traits d'une grande colombe avec les rayons des sept dons de l'Esprit, les flammes représentant les douze apôtres et cinq vertus ; la lumière éclaire la scène de l'Annonciation de l'archange Gabriel à Marie ; un lys rappelle sa pureté et le serpent qui se déroule est une référence au péché originel ; la colombe de l'arche de Noé figure dans la partie inférieure.
 

L'histoire de l'Etat de Fribourg

La fenêtre de gauche représente l'histoire de l'Etat de Fribourg. De haut en bas sont représentés : le fondateur de la ville de Fribourg, Berthold IV de Zaehringen, duc et recteur de Bourgogne par la grâce de Dieu (Berchtoldus Dei gratia dux et rector Burgundiae), à cheval et portant son étendard, au-dessus de sa ville ; les étendards des cantons de l'Ancienne Confédération avec le titre, gagné lors des Guerres d'Italie et donné par le Pape Jules II, de « défenseurs de la liberté de l'Eglise » (Defensores libertatis Ecclesiae) ; l'avoyer Peter Falk, qui obtint l'érection de l'église St-Nicolas en collégiale par la bulle Injunctum nobis en 1512, et les Papes Jules II et Léon X, avec leur blason ; une « représentation synthétique du culte à saint Nicolas », selon les mots de Mehoffer lui-même, en présence du prévôt et des chanoines, tandis que le chantre reçoit d'un ange l'inspiration mystique de son chant ; enfin, l'histoire contemporaine de la création du vitrail avec, sous le tilleul de Morat, autour des allégories de la patrie et de l'histoire – qui pleure les victimes de la Grand Guerre –, des hommes politiques des années 1920, dont les Conseillers d'Etat Georges Python et Jean-Marie Musy.

Les vitraux d'Alfred Manessier

Après la pose des œuvres de Mehoffer, il ne reste que trois lieux dépourvus de vitraux : la chapelle du Saint-Sépulcre, les vitres hautes de la nef et la rosace. L'artiste Alfred Manessier comble ce manque durant la deuxième moitié du XXe siècle. Le choix de Józef Mehoffer revêt un certain risque dans la mesure où le Polonais est encore un parfait inconnu ; cela n'a pas été le cas avec Manessier, qui est  au moment où le Chapitre cathédral de St-Nicolas fait appel à lui, un artiste de renommée internationale

Mise au tombeau

Pour la première étape (1974-1976), il s'inspire de la Mise au tombeau de la fin du Moyen Âge pour garder l'atmosphère de recueillement propre à la chapelle du Saint-Sépulcre. 

 

Pentecôte

Dans la seconde étape (1980-1983), il s'agit à la fois de laisser suffisamment de lumière pénétrer dans la nef et de trouver les teintes qui s'accordent le mieux avec les vitraux de Mehoffer. Manessier choisit le thème de la Pentecôte pour les dix fenêtres hautes : l'Esprit Saint est ainsi répandu depuis le sommet sombre des lancettes jusqu'aux tons plus clairs des parties inférieures. 

 

La Rose

La dernière étape (1988) est en lien avec l'Année mariale puisque la rose de la tour a été réalisée sur le thème du Magnificat. Visible depuis la chapelle St-Michel mais pas depuis la nef, en raison du buffet du grand orgue, la rose est offerte à la contemplation des passants grâce à une bulle de verre placée au-dessus du narthex en 2012.

 

Les 13 cloches de la cathédrale

On compte 13 cloches, de différentes années.

  • Cloche de Sion, fondue en 1505
  • Cloche de sainte Catherine, année exacte inconnue
  • Cloche de sainte Barbe, fondue en 1367
  • Cloche des Heures, fondue en 1416
  • Cloche de prime, fondue en 1437
  • Cloche de Gambach, fondue en 1453 et en 1562
  • Première cloche du sacristain, fondue en 1569
  • Deuxième cloche du sacristain, estimé vers 1375
  • Cloche des morts ou de l'agonie, fondue en 1733
  • Première cloches des choralistes, fondue en 1567
  • Seconde cloche des choralistes, fondue en 1554
  • Cloche de la messe (clocheton), fondue en 1737
  • Clochette des morts, fondue en 1656

Elles sont réparties actuellement entre la tour et la flèche du chœur et constituent un des ensembles les plus importants d'Europe. Les cloches actuelles sont conservées intactes depuis 1737. Quelques-unes accompagnent la vie des habitants de Fribourg depuis la fin du Moyen Âge et certaines ont même été suspendues à l'ancienne tour du chœur, démolie dans la seconde moitié du XVe siècle.

A partir de 1470, on a abattu les arbres pour former les poutres porteuses, placées dans la première et la seconde chambres des cloches (troisième et quatrième étages de la tour). Les cloches déjà existantes ont été suspendues et le campanile a été complété durant les siècles suivants. L'activité de fonderie s'est particulièrement développée à Fribourg entre le XVe et le XIXe siècle, à l'instar des villes de Zurich et d'Aarau. Toutefois, plusieurs cloches sont l'œuvre de fondeurs étrangers à la ville.

Métal de prédilection

Le métal de prédilection était le bronze, plus ou moins enrichi d'étain. L'argent a parfois été utilisé car on pense que les métaux précieux peuvent affiner le son. L'ajout successif de cloches sur une période aussi longue rend difficile une harmonisation de l'ensemble, d'autant qu'il est délicat de prévoir le son de chaque cloche avec précision avant la fonte. Les jougs de cloches en bois et les battants originaux ont été remplacés en 1967 par des jougs métalliques et de nouveaux battants. Lors de la dernière restauration achevée en 2013, on a préféré revenir aux jougs de chêne et à des battants redimensionnés.

Deux cloches se trouvent dans la première chambre de la tour (troisième étage de la tour) :

Cloche de Sion ou de sainte Marie (fondue en 1505, d'un poids d'environ 6'950 kg – la troisième plus grande cloche historique de Suisse – avec une note de frappe de sol2) : un calvaire, une Vierge à l'Enfant, saint Michel, une triple image de saint Nicolas de Myre entre les saintes Catherine d'Alexandrie et Barbe et les armes de Fribourg figurent sur la cloche, qui constitue aujourd'hui la plus grosse cloche de fondeurs français antérieure à la Réforme que le monde ait conservée.

Cloche de sainte Catherine (1505, 3'550 kg, si2) : dédiée à la patronne secondaire de la ville, elle n'est pas exempte de défauts et de nombreux éclats rendent ses inscriptions quasiment illisibles.

Sept cloches se trouvent dans la seconde chambre de la tour (quatrième étage) :

Cloche de sainte Barbe (1367, 2'080 kg, mib3) : elle constitue l'une des plus anciennes cloches de Suisse à mentionner le nom du fondeur, mais son texte, sans aucune image, ne fait pas référence à la patronne secondaire de Fribourg.

Cloche des heures ou de la confrérie (1416, 1'650 kg, fa3) : elle sonnait autrefois les offices du clergé et sonne aujourd'hui l'angélus, trois fois par jour.

Cloche de prime (1437, 980 kg, lab3) : il s'agissait autrefois de la cloche du gardien, puis de la cloche annonçant l'office de prime.
 

Cloche de Gambach (1562, 600 kg, sib3) : fondue grâce au don de l'avoyer Jean Gambach, au XVe siècle, elle a été refondue au siècle suivant.

Première cloche du sacristain (1569, 210 kg, mib4) : avec la seconde cloche du sacristain, elle ne servait initialement que pour les fêtes de l'Assomption, mais il s'agit d'une refonte.

Deuxième cloche du sacristain (XIVe siècle, 230 kg, solb4) : elle constitue sans doute la cloche la plus ancienne de l'église St-Nicolas, à qui elle est d'ailleurs dédiée.

Cloche de l'agonie (1734, 110 kg, solb4) : offerte en 1679, elle n'a été fondue que bien plus tard et était sonnée autrefois durant l'agonie des bourgeois de la ville (le texte mentionne explicitement ce but).

Deux cloches, situées au même emplacement, ne sont plus utilisées :

Première cloche des choralistes (1567, 20 kg, note de frappe indéterminable) : avec la seconde cloche des choralistes, elle sonnait quotidiennement la messe de la Vierge Marie célébrée à l'autel du sommet de l'allée latérale de gauche.

Seconde cloche des choralistes (1554, 18 kg, sol5) : un mécanisme la relie à la précédente, de sorte que toutes deux pouvaient être actionnées ensemble et manuellement.

Deux cloches se trouvent dans la petite flèche surmontant le chœur :

Cloche de la messe (1737, 50 kg, si4) : elle pouvait être actionnée depuis le chœur pour signaler le début de la messe.

Cloche du Saint-Sacrement (1656, 23 kg, fa5) : offerte par le chanoine Fuchs lors de la création de la Confrérie du Saint-Sacrement, elle était sonnée durant l'administration de l'extrême-onction, que les confrères accompagnaient.

Portail sud

Portail méridional ou au Moyen-Age "Porte du dimanche"

Le portail actuel du Jugement dernier n'était pas construit. Il relie l'église paroissiale à la rue du Marché, principale artère de la ville. Sur la gauche saint Nicolas et les trois jeunes filles qu'il sauve selon la légende.

Premier accès

Le portail sud ou portail du dimanche a longtemps constitué l'accès principal de l'église St-Nicolas. Sa construction a sans doute été entreprise vers 1340.

 

Tympan du portail sud

Il se présente entre les contreforts de la deuxième travée. Autour de la porte s'élèvent onze statues placées sur des consoles et encadrées de gâbles, surmontées d'une archivolte pourvue de petites statues. Au centre de la composition se tient la Vierge Marie, assise et couronnée, qui porte l'Enfant-Jésus dans une main et un sceptre fleuri dans l'autre ; son fils pose une main sur le sceptre et tient dans l'autre une colombe. De part et d'autre s'élèvent, du côté droit, les mages portant leurs présents (tympan) et les saintes Catherine d'Alexandrie et Barbe (jouée du contrefort) et, du côté gauche, saint Nicolas de Myre bénissant et deux des trois jeunes filles qu'il a sauvées et qui portent en main leur dot (tympan), la troisième se trouvant au côté de sainte Marie-Madeleine (jouée du contrefort). La voussure supérieure de l'archivolte représente Dieu le Père tenant un globe et entouré d'apôtres en buste tandis que la voussure inférieure représente saint Jean le Baptiste portant l'agneau mystique et entouré de prophètes en buste.

La peinture des statues a été refaite à plusieurs reprises. Actuellement, la pierre des statues est naturelle. 

Portail principal

Construction

La construction du portail principal a débuté vers 1380. Le modèle, comme pour la tour, a été l'église paroissiale de Fribourg-en-Brisgau mais aussi les cathédrales Notre-Dame de Paris et de Bâle, deux des portails de ces églises représentent un Jugement dernier.

Détails tympan

Le tympan est divisé en deux registres. Dans la partie supérieure se tient le Christ montrant ses plaies, assis au centre en juge des vivants et des morts, surmonté d'un dais. Il est entouré de personnages plus petits : du côté droit, saint Jean le Baptiste se tient en intercesseur tandis qu'un ange porte la croix et le fléau, entouré en haut et en bas de deux anges sonnant le jugement ; du côté gauche, la Vierge Marie se tient comme le Baptiste tandis qu'un ange porte la lance et les clous, lui aussi entouré de deux anges. Dans la partie inférieure est représenté le jugement proprement dit, non sans quelques particularités : une lésène centrale partage le registre – ce qui est peu courant – et l'ordre de lecture des scènes paraît assez aléatoire. A droite figurent des scènes de l'enfer : un ange emporte une âme, deux hommes ressuscités sortent du tombeau, un dragon, le cortège des damnés est conduit par un démon à tête de cochon vers un chaudron soutenu par un dragon et dans la gueule béante d'un monstre, sous le regard d'un diable velu et couronné. 

 

Protection de saint Nicolas de Myre sur la ville 

A gauche – c'est-à-dire à la droite du juge – apparaît une vision plus heureuse : saint Michel tient la balance qui pèse les âmes et qu'alourdit un diable, Abraham tient en son sein des élus, tandis que saint Pierre en conduit d'autres vers le paradis, dont il tient la clef. On a ajouté au XVIIe siècle une frise avec un texte séparant les deux registres et invoquant la protection de saint Nicolas de Myre sur la ville, citant le quatrième livre des rois (2 R 19, 34) : Protegam hanc urbem et salvabo eam propter me et propter Nicolaum servum meum (Je protégerai cette ville à cause de moi et à cause de mon serviteur Nicolas). La statue polychromée du saint, en tilleul, placée en 1769, a sans doute remplacé une statue gothique préexistante. Les trois voussures de l'archivolte contiennent de petites statues en buste, surmontées d'un dais : la première comporte dix anges, la deuxième douze prophètes, la troisième quatorze patriarches et figures féminines.

Piédroit et arcatures

Une annonciation et les douze apôtres

Les piédroits des voussures et les arcatures des parois du porche comportent une annonciation et les douze apôtres : à droite, à la suite de la Vierge de l'annonciation, les saints Jean (calice), Thomas (lance), Barthélemy (instrument perdu, sans doute un couteau), Jacques le Mineur (massue), Jude-Thaddée (masse d'armes) et Matthieu (hache) ; à gauche, à la suite de l'ange Gabriel, les saints Pierre (livre), Jacques le Majeur (coquillage), André (croix), Paul (livre), Simon (livre et petite scie) et Philippe (croix). Ces statues ont été financées par des donateurs dont les armes et le nom apparaissent sur les consoles (refaites à la fin du XVIe siècle, parfois par d'autres donateurs). Elles ont été réalisées par étape, entre la fin du XIVe et la fin du XVe siècles. Les œuvres présentées actuellement sont des copies.

Le portail nord

Portail nord

Pourvu d'un escalier monumental et d'une rampe en fer forgé, le portail nord a été aménagé entre 1761 et 1765. La gloire de l'archivolte a été réalisée par le sculpteur Dominique Martinetti.

Stalles et grille du choeur

 

Au XVe siècle, l'effectif des prêtres  – près de dix-huit en 1464 – permet l'introduction de la liturgie des heures ; un notable a d'ailleurs fait un legs en 1453 pour que l'heure de prime soit chantée. Des antiphonaires ont été commandés en 1458. Le mobilier liturgique le plus adapté pour chanter l'office divin consiste alors en des stalles, à l'instar de celles des monastères et chapitres de chanoines. 

 

Celles de St-Nicolas participent d'un ensemble de stalles dites savoisiennes ou savoyardes, réalisées entre 1449 et 1526 dans plusieurs villes du duché de Savoie ou sous son influence (Aoste, Saint-Claude, Saint-Jean-de-Maurienne, Genève, Lausanne, Romont, Fribourg, Hauterive, Moudon, Estavayer-le-Lac et Yverdon) ; parmi ces stalles, un groupe en particulier (Fribourg, Hauterive et Yverdon) a été réalisé par un même groupe d'artistes.

Aménagement

Les stalles de Fribourg sont les plus anciennes de cet ensemble savoisien et les plus anciennes stalles à personnages de Suisse. Elles ont été réalisées entre 1462 et 1465 par Antoine de Peney et son neveu Claude. Le ferronnier munichois Ulrich Wagner dresse en même temps la grande grille du chœur entre 1464 et 1466, ce qui nécessite une modification de la mise en place des stalles puisqu'on décide de ne plus aménager une seule mais deux portes dans les grilles. 

 

Deux modifications interviennent dans les siècles suivants : au XVIe, on ajoute sur les quatre colonnettes des jouées une Adoration des mages et deux reliefs représentant Adam et Eve remplacent la porte d'accès à la sacristie et  au XVIIe, le bois a été recouvert d'un vernis foncé, sauf les phylactères en bleu et les inscriptions en lettres dorées. Au XVIIIe, le bois a été entièrement recouvert de peinture brune.

Scène de la mise au tombeau

La scène présente Joseph d'Arimathie (à droite) et Nicodème (à gauche), debout, en costume du XVe siècle, tenant un linceul sur lequel repose le Christ, vêtu d'un simple pagne. Derrière se tient sa mère éplorée, soutenue par l'apôtre Jean et entourée des deux autres Marie. Marie-Madeleine, les cheveux défaits, tient un flacon contenant les huiles nécessaires à l'embaumement. Sur les côtés, deux anges vêtus d'un habit liturgique portent les instruments de la passion (fléau, colonne, croix et clous). Devant la mise au tombeau se tiennent trois soldats endormis, en référence à l'évangile du matin de Pâques.

Chapiteaux

Parmi les chapiteaux inférieurs et supérieurs des piliers de la nef, on a repéré quatre groupes. Le premier date de la fin du XIIIe siècle et rassemble les chapiteaux des deux dernières travées de la nef, décorés de feuilles de roses, de vigne et de feuilles d'acanthes (le chapiteau comportant ce dernier décor, à côté de l'autel du Saint-Sacrement, d'inspiration romane, est le plus ancien). Le deuxième, du milieu du XIVe siècle, regroupe les chapiteaux inférieurs des travées. On y trouve plusieurs variétés florales (chêne, aubépine, érable, lilas, bourrache, etc.), ainsi que des créatures fantastiques et la légende d'Aristote et Phillis (à gauche du portail nord). Le troisième, de la fin du XIVe siècle, comprend les chapiteaux de la première travée dans un décor floral et historié. Les chapiteaux supérieurs de la nef sont rassemblés dans le dernier groupe, datant de la première moitié du XVe siècle, et présentent aussi un décor floral (houx, lilas, vigne, aubépine, etc.). Les motifs des chapiteaux ont été dorés sur fond noir au milieu du XVIIe siècle.

Autres oeuvres

Calvaire

Le calvaire placé sur l'arc triomphal, avec le Christ en croix, la Vierge Marie et saint Jean, date de l'achèvement de la nef, dans les années 1430. Les statues ne sont pas sans apparentement avec celles de la mise au tombeau. Conçues pour être vues de loin, elles ont échappé à la destruction de l'ancien chœur. La polychromie date de 1631, soit après l'achèvement du nouveau chœur ; c'est à cette même époque que la poutre de chêne a été peinte en bleue et ornée de l'inscription biblique (1 Co 6, 20) : Empti estis pretio magno ; glorificate et portate Deum in corpore vesto (Vous avez été rachetés à grand prix ; rendez gloire à Dieu et portez-le dans votre corps).

Fonts baptismaux

Les fonts baptismaux, un chef d'œuvre de la sculpture du gothique flamboyant, ont été réalisés entre 1498 et 1499. Placés à côté de l'actuelle chapelle de Notre-Dame-des-Victoires, ils sont constitués d'un bassin octogonal posé sur un pied en étoile ; les huit côtés du bassin, en demi-cercles, représentent le Christ, un ange portant sa tunique, saint Jean le Baptiste, les quatre évangélistes et saint Nicolas de Myre.

La chaire

La chaire, proche des fonts baptismaux par le style, accolée au deuxième pilier nord de la nef, a été réalisée entre 1513 et 1516. La cuve octogonale est ajourée et les consoles placées aux angles portaient six statues représentant saint Jean l'Evangéliste, les quatre docteurs de l'Eglise latine et saint Nicolas de Myre ; elles ont été retirées pour des raisons de sécurité. On accède à la chaire par une balustrade ornée d'un lion assis tenant l'écusson de Fribourg. L'abat-voix de style néogothique, ajouté en 1828, porte une statue représentant la foi et tenant une croix.

Bénitiers

On compte encore deux bénitiers de fer forgés, placés dans le narthex et datant de la fin du XVIIe siècle, et quatre confessionnaux de chêne, exécutés en 1759-1760 dans le style baroque.