« Je veux sortir de l’Eglise »

C’est compréhensible : la crise qui secoue l’Eglise peut inciter à vouloir s’en désolidariser. Pour certains, l’impôt ecclésiastique est une raison supplémentaire de quitter une institution avec laquelle on n’a plus beaucoup de liens. 

Nous respectons votre choix, mais avez-vous pensé aux éléments suivants ?

• Une sortie d’Eglise n’efface pas votre baptême. Celui-ci vous relie indissolublement au Christ.

• Une démarche d’une telle portée mérite un vrai dialogue préalable. Nous constatons toutefois que cette étape est rarement souhaitée. Il serait dommage d’y renoncer simplement parce que les formules proposées sur internet le suggèrent.

• De qui vous désolidarisez-vous en sortant de l’Eglise ? Les abus sont malheureusement répandus dans tous les secteurs de la société ; ils ne doivent pas cacher une majorité de personnes, clercs ou laïcs, qui s’engagent généreusement et en toute probité. 

Quelle sortie d’Eglise ? Quelles répercussions ?

Il existe deux types de sorties d’Église : 

• Sortie totale : manifeste une volonté de renier la foi catholique et de rompre avec la communauté ecclésiale. Il en résultera un renoncement aux sacrements, à la responsabilité d’être parrain ou marraine, à des funérailles catholiques, ainsi qu’à tout autre service pastoral. 

• Sortie partielle : manifeste une volonté de ne plus payer l’impôt ecclésiastique, tout en restant catholique. Un soulagement financier ne doit jamais être le motif de rupture ! Le recours aux services pastoraux demeure possible, cependant, par équité, une contribution financière sera demandée. Cette sortie représente tout de même une forme de rupture avec la communauté ecclésiale telle qu’elle vécue dans le canton de Fribourg.

Qu’il s’agisse de l’une ou l’autre sortie, la rupture va toucher la communauté ecclésiale tout entière.

 

C’est aussi ça l’Eglise ! 

La vie de l’Eglise ne se résume pas aux célébrations. On oublie souvent les services qu’elle rend aux personnes précarisées, par le biais des Conférences Saints-Vincent-de-Paul, de Caritas, de l’Action de Carême et d’autres œuvres sociales. L’Église est aussi engagée dans la formation religieuse des enfants, l’accompagnement des personnes seules, malades ou âgées. Elle est présente dans les lieux de vie (écoles, hôpitaux, EMS, prisons, pastorale des rues). Elle accompagne les familles dans leurs différentes étapes de vie. Elle participe financièrement aux structures communales d’aide à la petite enfance, aux activités des scouts, aux formations musicales et sportives, ainsi qu’à la sauvegarde du patrimoine. Par toutes ces implications elle renforce le tissu social. Au-delà de leur territoire, les paroisses soutiennent également des projets caritatifs mettant la dignité humaine au centre. 

Cette solidarité est une expression de l’amour du Christ pour toute personne. 

De nombreuses équipes pastorales sont en place pour accompagner, préparer aux sacrements, apporter de l’aide. Nos prêtres et diacres sont à votre écoute et célèbrent généreusement dans nos différents lieux de culte. 

Quel que soit votre choix, avec notre Evêque Charles Morerod, nous souhaitons vous dire : « Nous avons désiré vous aider à avoir une vie heureuse avec l’aide de Dieu, nous continuons donc à vous le souhaiter pour la suite de votre parcours ».

La rupture avec votre communauté ecclésiale n’est jamais irréversible. La porte reste toujours ouverte pour vous accueillir.