Eglise Saints Pierre et Paul

L’architecte Frédéric Broillet, également restaurateur de l’abbaye d’Hauterive et auteur de l’Albertinum, a conçu une église de style historiciste en dessinant des formes et un décor roman : volumes emboîtés en une croix latine, arcs en plein cintre, lésènes et arcatures lombardes, colonnes à chapiteaux du porche. La rénovation de l’art sacré l’a peu touchée. 

A partir des plans et dessins de l’architecte Broillet, un menuisier d’Estavannens avait doté les autels latéraux d’un décor architectural néo-roman contenant des statues en plâtre coulé et peint de style saint-sulpicien. Les responsables de la restauration de 1993 et leur conseiller artistique Yoki Aebischer (créateurs également des vitraux de la chapelle mortuaire et du Foyer des Préalpes de la commune) ont fait disparaître toute surcharge décorative pour valoriser l’espace architectural et mettre l’accent sur les temps forts de la liturgie. Exit le maître-autel néo-classique, les statues en plâtre, la chaire, les confessionnaux. Les emmarchements ont été modifiés pour qu’on puisse accueillir, entre le chœur et la nef, un baptistère, un autel de semaine et un ambon aux formes géométriques créés par le sculpteur Albert Rouiller. C’est lui aussi qui a conçu un mobilier liturgique en bois massif, d’une composition austère, qui marque avec sobriété les lieux essentiels du chœur : autel, tabernacle, places assises des officiants. L’ancien tabernacle, orné d’un bas-relief représentant le phénix donnant sa vie pour les siens est intégré dans le mur du transept nord. Il sert de reposoir du Jeudi saint.

Le grand espace du chœur peut accueillir chœurs, solistes, orchestres, trios et quatuors… lors des Concerts de l’Avent : une manière de se préparer à la fête de Noël accessible à tous. S’y associe l’orgue, commandé dans les années huitante à la manufacture Ayer de Vauderens. Il  n’orne pas seulement la tribune par la beauté de son clavier, buffet et de ces tuyaux; il enchante aussi les mélomanes.